Un sous-variant d’Omicron encore plus transmissible, le BA.2, a été détecté dans plusieurs pays. Et serait déjà présent en France.
Alors que nous pensions voir la fin d’Omicron, le sous-variant BA.2 est en passe de prendre la suite. Certains spécialistes européens redoutent ce scénario.
Interrogé par LCI, le Pr Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale à l’université de Genève, a déclaré que le rebond très récent des contaminations en France pourrait d’ailleurs avoir été causé par la souche BA.2, qui présente 28 mutations de plus qu’Omicron.
Le variant a déjà été repéré en Inde, puis en Chine dès le 3 janvier, mais aussi au Canada, aux États-Unis, à Singapour, en Afrique du Sud et en Australie. En Europe, il a été notamment détecté au Royaume-Uni et au Danemark. Dans ce dernier pays, il représente déjà la moitié des contaminations.
Tom Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres, indique sur Twitter que « BA.2 apparaît comme étant la lignée majoritaire d’Omicron dans une partie de l’Inde et des Philippines », et que la hausse constante de sa présence dans de multiples pays semble indiquer que ce sous-variant serait plus contagieux qu’Omicron… sans être a priori plus dangereux.
Olivier Véran est revenu sur le sujet jeudi 20 janvier, à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire, voulant se montrer rassurant : « L’Organisation mondiale de la santé ne l’a pas classé comme un variant d’intérêt, en tout cas pas à ce stade. Pour ce que nous savons, il correspond peu ou prou aux caractéristiques que nous connaissons d’Omicron », avant d’évoquer qu’il n’y avait « pas de connaissance sur des risques de contagiosité vis-à-vis de celle et ceux qui auraient déjà contracté Omicon », et que ce variant « ne change pas la donne ».
Le ministre de la Santé a toutefois annoncé que ce sous-variant avait été identifié par technique de séquençage sur le territoire national, sans pour autant préciser le nombre de cas détectés.
Source : lequotidiendupharmacien.fr